Publié le 28 avril 2025 – Mis à jour le 28/04/2025

Imaginez un instant glisser sur le béton lisse d’une place baignée de soleil à Barcelone, ou plonger dans un bowl en bord de mer sous les yeux émerveillés des passants. Des rues historiques de San Francisco aux skateparks futuristes de Chine, le monde est un immense terrain de jeu pour les skateurs en quête de sensations. Cet article vous emmène découvrir 100 spots de skateboard légendaires aux quatre coins du globe. Préparez votre planche : on part pour un tour du monde des meilleurs lieux pour skater, mêlant spots de street mythiques, skateparks d’exception, bowls cultes, projets DIY underground et destinations insolites qui font rêver les riders de tous niveaux.

En bref :

  • Des lieux mythiques : Découvrez des spots de rue comme Love Park ou MACBA, véritables temples du skate où sont nées des figures légendaires.
  • Skateparks d’exception : Des parcs gigantesques comme le SMP de Guangzhou (le plus grand du monde) aux bowls historiques de Marseille, ces terrains de jeu offrent des modules pour tous les styles.
  • Culture locale unique : Chaque spot a son ambiance – graffiti et musique hip-hop sous le Southbank de Londres, vibe décontractée à Venice Beach, ou esprit DIY rebelle à Burnside.
  • Du débutant à l’expert : Qu’il s’agisse de cruisers tranquilles ou de gaps de 20 marches, chaque spot a un niveau de difficulté estimé pour orienter les skateurs en voyage.
  • Anecdotes et records : Des compétitions emblématiques aux tricks les plus fous (comme un saut de 25 marches réussi à Lyon), plongez dans les histoires incroyables qui ont forgé la légende de ces lieux.

Spots de street légendaires : là où la rue fait l’histoire du skate

Le street est l’âme du skateboard. Rien ne fait plus vibrer un skateur que de rider un mobilier urbain transformé en obstacle : marches, rampes d’escalier, bancs et bordures deviennent autant de défis. Certains lieux urbains sont ainsi devenus de véritables mythes, des spots de rue où se sont écrites les plus belles pages de l’histoire du skate. Voici quelques-uns des spots de street les plus iconiques de la planète, connus de tous les skateurs comme des passages obligés.

Love Park (Philadelphie, USA)

Skate Park in Houston

Love Park, officiellement JFK Plaza, est considéré comme le berceau du skate de rue moderne. Ce parc urbain au cœur de Philadelphie, avec sa célèbre sculpture LOVE, a attiré dès les années 90 les meilleurs skateurs de la côte Est. Son sol en marbre ultra-lisse, ses longues curbs et ses célèbres gaps en ont fait un paradis du street _malgré_ l’interdiction de skater sur place à l’époque. Les légendes du skate comme Josh Kalis et Stevie Williams y ont enchaîné des tricks devenus cultes, immortalisés dans des vidéos mythiques. L’ambiance y était électrique : les locaux défendaient farouchement ce terrain de jeu et bravaient les agents de sécurité chaque jour. Anecdote émouvante, l’architecte du parc, âgé de plus de 90 ans, a un jour enfourché une planche pour protester contre l’interdiction du skate, déclarant qu’il avait conçu cet espace pour que les gens en profitent librement. Love Park a finalement été remodelé en 2016, mettant fin à son âge d’or skate – mais dans le cœur des riders, il reste à jamais un symbole de liberté urbaine.

MACBA (Barcelone, Espagne)

Le parvis du Musée d’Art Contemporain de Barcelone (MACBA) est peut-être le spot de street le plus célèbre d’Europe. Sous le soleil catalan, cette grande esplanade de dalles lisses entourée de marches et de ledges parfaits a vu défiler des générations de skateurs du monde entier. Dans les années 2000, Barcelone est devenue la capitale mondiale du skateboard de rue, et MACBA son épicentre. On y trouve le fameux “Big 4”, un gap de quatre marches que de nombreux pros ont tenté avec des tricks de folie. L’ambiance y est cosmopolite et détendue : locaux et visiteurs se partagent le spot dans un mélange de langues, sous l’œil des badauds et au son des roulettes sur le marbre. C’est aussi un lieu de rencontre où l’on échange des astuces, où l’on tourne des vidéos jusqu’au coucher du soleil. MACBA symbolise la réussite d’une ville qui a embrassé la culture skate – la nuit, les autorités tolèrent les sessions endiablées, conscientes que ce parvis est devenu une attraction en soi. Pour tout skateur en voyage, passer par MACBA et réussir ne serait-ce qu’un flip sur ses célèbres marches, c’est toucher du doigt la légende.

Southbank Undercroft (Londres, UK)

Sous les berges de la Tamise, à deux pas du London Eye, se cache le plus vieux spot de skate d’Angleterre : le Southbank Undercroft. Ce labyrinthe de piliers en béton et de dalles grises est depuis les années 1970 le refuge des skateurs londoniens. Ambiance underground garantie : murs couverts de graffitis flamboyants, musique hip-hop crachotante d’une enceinte portable, odeur de peinture aérosol et de poussière de béton… C’est ici qu’est née la scène skate UK. On y trouve des modules façonnés par l’usage : des curbs patinés par les grinds, des plans inclinés improvisés et même des petites structures ajoutées par les skateurs eux-mêmes. Au fil des décennies, Southbank a bien failli disparaître sous des projets immobiliers, mais la communauté s’est mobilisée (_campagne “Long Live Southbank”_) pour sauver ce haut lieu culturel. Aujourd’hui officiellement protégé, le spot offre une mixité rare : on y croise des débutants de 10 ans comme des vétérans de 50 ans, tous unis par l’amour du ride. Skater sous le plafond bas du Southbank, c’est goûter à l’âme rebelle de Londres, là où chaque colonne taguée raconte un pan d’histoire du skateboard britannique.

Brooklyn Banks (New York, USA)

À l’ombre du pont de Brooklyn, à Manhattan, se trouve un spot légendaire qui a façonné la scène skate new-yorkaise : les Brooklyn Banks. Ces larges plans inclinés en briques rouges, formant des vagues parfaites, longeaient l’arche du pont et constituaient un terrain de jeu urbain unique en son genre. Dès la fin des années 1980, les Banks ont attiré les skateurs de NYC en quête de nouvelles sensations. Le sol en briques offrait une adhérence et un son caractéristiques sous les roues. Rapidement, la réputation du lieu a dépassé les frontières de la ville : des pros comme Mark Gonzales ou Mike Vallely y ont tourné des séquences mythiques. L’ambiance new-yorkaise était bien présente : trafic urbain en toile de fond, regard parfois amusé des policiers de quartier, et foule de badauds curieux pendant les sessions estivales. Les Brooklyn Banks étaient aussi le théâtre de compétitions improvisées et de rassemblements de la communauté skate de la Côte Est. Malheureusement, le spot a été fermé en 2010 pour des travaux de restauration du pont, et la majeure partie des briques ont été retirées, marquant la fin d’une ère. Néanmoins, chaque skateur qui a eu la chance d’y rider garde en mémoire la sensation incomparable de surfer sur ces vagues de brique, en plein cœur de New York, et espère secrètement une renaissance de ce lieu culte.

Embarcadero – Justin Herman Plaza (San Francisco, USA)

Dans les années 90, San Francisco était à la pointe du skateboard de rue, et l’Embarcadero Plaza – officiellement Justin Herman Plaza – en était l’épicentre. Surnommé “EMB” par les locaux, ce vaste espace près du front de mer, entouré de gradins en briques et de structures géométriques, est devenu un spot de légende. C’est simple, à l’époque, si vous regardiez une vidéo de skate, il y avait de fortes chances qu’une séquence à EMB y figure. Le spot offrait de tout : des curbs, des escaliers, des blocs parfaits pour slider, et même un fameux “C Block”, un muret iconique sur lequel des figures hallucinantes ont été plaquées. La communauté skate d’Embarcadero, incluant des figures comme Mike Carroll ou Henry Sanchez, était connue pour son style _technique_ et agressif. Le langage “EMB” est même entré dans le folklore du skate : les outsiders étaient surnommés “T-dogs” par les locaux, preuve de l’esprit de clan bon enfant qui y régnait. Se faire accepter et applaudir sur ce spot relevait du rite initiatique pour tout rider californien. Bien que la police ait fini par disperser les skateurs et que la place ait été réaménagée (rendant le skate moins praticable), l’aura d’Embarcadero perdure. Aujourd’hui encore, de nombreux tricks portent le nom des skateurs qui les ont réalisés ici en premier. EMB reste pour beaucoup la Mecque du street, là où la créativité urbaine n’avait aucune limite.

Hubba Hideout (San Francisco, USA)

Autre lieu culte de San Francisco, le Hubba Hideout était un spot discret mais ô combien influent situé près du Ferry Building. Son nom étrange, “Hubba”, est devenu universellement utilisé pour désigner une longue rampe/ledge descendant des escaliers – et c’est ici que tout a commencé. Le spot se composait de deux grosses murettes (les fameuses “hubbas”) bordant un escalier de 6 marches. Dans les années 90, ces hubbas en béton, assez hautes et épaisses, représentaient l’obstacle ultime à grinder ou slider. Les meilleurs y ont laissé leur empreinte : Eric Koston y a fait un nollie noseslide rentré dans l’histoire, Stevie Williams un switch frontside tailslide incroyable, et la liste continue. Ce qui rendait Hubba Hideout spécial, c’est aussi son atmosphère un peu cachée (comme le suggère “Hideout”) : niché dans un coin d’esplanade, à l’abri des regards directs de la rue. On s’y retrouvait entre initiés, pour se mesurer à cet obstacle pur et dur. Malheureusement, le Hubba Hideout d’origine n’est plus – il a été démoli au début des années 2000 lors de la rénovation de la zone, effaçant physiquement le spot. Mais l’impact culturel demeure énorme : chaque fois que vous voyez un skateur s’attaquer à la rambarde d’un escalier, dites-vous qu’à l’origine, c’était “faire un Hubba”. Ce lieu prouve qu’un simple bout de béton bien placé peut marquer à jamais la culture skate mondiale.

Hollywood High 16 (Los Angeles, USA)

Los Angeles, berceau du skate, regorge de spots de rue, mais peu sont aussi célèbres que l’escalier de 16 marches du lycée Hollywood High. Visible depuis Sunset Boulevard, ce grand escalier en béton flanqué de rampes métalliques a figuré dans d’innombrables vidéos. Pourquoi un escalier de lycée est-il devenu un tel monument ? Parce qu’il représente le défi ultime : 16 marches, c’est énorme, et seule l’élite ose s’y frotter. Andrew Reynolds, légende du skate, y a plaqué un frontside flip magistral qui a fait la couverture de magazines. Nyjah Huston, plus récemment, a enchaîné les prouesses sur la rampe de Hollywood High (dont un improbable kickflip backside lipslide sur la barre). Le lieu, accessible librement en dehors des heures de cours, attire des curieux qui s’arrêtent parfois exprès pour assister à un “show” improvisé dès qu’un skateur s’élance. Ambiance californienne garantie : palmiers en arrière-plan, clameurs des potes filmant la scène avec leurs smartphones, et trafic intense sur Sunset qui semble s’arrêter une seconde lorsque quelqu’un tente le saut. Hollywood High a aussi son lot d’anecdotes : nombreuses sont les chutes spectaculaires qui ont valu quelques plâtres aux téméraires. Le niveau de difficulté y est clairement “expert”, mais l’aura de ce spot est telle que beaucoup de riders passent au moins le voir en pèlerinage, même sans s’élancer. C’est un symbole de LA : audacieux, un brin fou, toujours spectaculaire.

Place de la République (Paris, France)

Paris n’a pas toujours été réputée pour ses spots de skate, mais cela a changé avec la rénovation de la Place de la République en 2013. Cette grande place au cœur de la capitale française est devenue un lieu de rendez-vous incontournable pour les skateurs parisiens et internationaux. Le sol a été refait en dalles lisses, de longues bancs de granit ont été installés – autant de modules parfaits pour slider et grinder. Très vite, la “Rep’” a été investie par la jeunesse skate de la ville. L’ambiance y est très conviviale : en journée, familles et piétons cohabitent avec les skateurs, qui attendent souvent la soirée pour profiter pleinement du spot quand la foule se disperse. On peut y croiser les collectifs locaux, filmer des lines fluides en zigzaguant entre les piliers de la statue centrale, ou simplement s’asseoir _au soleil_ pour discuter matos et dernières figures. La place a accueilli des démonstrations et mini-contests, preuve que les autorités voient d’un bon œil cette animation nouvelle. Paris, longtemps en retard sur Londres ou Barcelone, a enfin sa place iconique où la scène skate s’exprime librement. Avec un niveau de difficulté accessible (c’est un spot idéal pour progresser en slide sur les curbs peu élevés), République attire débutants comme riders confirmés. Symbole fort : en 2024, à l’occasion d’une compétition de skate urbaine, la Place de la République a été citée comme exemple de réappropriation positive de l’espace public par la culture skate. Qui aurait cru, il y a 20 ans, que le cœur de Paris deviendrait un jour un des meilleurs spots de skateboard du monde ?

Stalin Plaza (Prague, République tchèque)

Sous l’imposante silhouette du parc de Letná à Prague, l’ancien emplacement d’une statue géante de Staline a donné naissance à l’un des spots de skate les plus emblématiques d’Europe de l’Est : Stalin Plaza. Après la chute du régime, la vaste esplanade de béton est restée vide… jusqu’à ce que les skateurs locaux s’en emparent. Ils ont vite réalisé le potentiel de cet espace aux lignes épurées : de longues bordures, des escaliers et un sol incroyablement lisse avec une légère pente. Stalin Plaza est ainsi devenu un paradis du flat trick et des lignes créatives. Au début des années 2000, des vidéos de skateurs tchèques talentueux roulant dans ce décor post-soviétique ont attiré l’attention du monde entier. L’ambiance y est très particulière : le spot offre une vue panoramique sur la vieille ville de Prague et la Vltava en contrebas, ce qui donne aux sessions un air presque poétique au coucher du soleil. Les locaux ont construit quelques modules amovibles pour enrichir le terrain de jeu, tout en préservant l’esthétique brute du lieu. Aujourd’hui, Stalin Plaza est un point de ralliement pour la scène skate pragoise, avec souvent des dizaines de riders pratiquant simultanément, mais sans jamais se gêner tant l’esplanade est vaste. C’est un exemple parfait de réappropriation : un lieu chargé d’histoire transformé en symbole de liberté pour la jeunesse. Si vous passez par Prague avec votre planche, un détour par “Stalin” s’impose, ne serait-ce que pour la sensation unique de rouler dans un site historique reconverti en skatepark à ciel ouvert.

Praça Roosevelt (São Paulo, Brésil)

En plein centre de São Paulo, méga-métropole bouillonnante, la Praça Roosevelt est devenue au fil de la dernière décennie le cœur de la culture skate brésilienne. Cette place autrefois délabrée a été complètement rénovée en 2014 avec un objectif avoué : intégrer un skatepark public dans son design. Pari réussi ! Désormais, entre les parterres et les bancs modernes, on trouve des plans inclinés, des curbs en béton et même quelques rails, le tout intelligemment fondu dans l’architecture. Le résultat : un spot hybride, à mi-chemin entre la place piétonne et le skatepark, ouvert à tous. Dès l’aube, les premiers skateurs viennent profiter de la fraîcheur pour s’entraîner, et jusque tard dans la nuit on entend les _“clac”_ des planches sur le sol. L’ambiance est résolument brésilienne et festive : le week-end, des spectateurs s’attroupent, de la musique résonne, transformant parfois la place en block party improvisée. Tous les niveaux s’y côtoient, du gamin en short de foot qui tente ses premiers ollies, au rider chevronné enchaînant les flips entre deux bancs design. La communauté locale a même monté une petite école de skate informelle pour encadrer les plus jeunes. La Praça Roosevelt symbolise la passion du Brésil pour le skateboard, désormais sport olympique où le pays excelle. Skater là-bas, c’est ressentir l’énergie d’une ville de 12 millions d’habitants, tout en glissant sur un espace pensé pour la créativité. Un must si vous visitez São Paulo planche aux pieds, d’autant que la place est entourée de cafés et bars où débriefer la session autour d’un açai ou d’une bière fraîche.

Skateparks mythiques : des terrains de jeu d’exception

Illustration pour Skateparks mythiques : des terrains de jeu d’exception

Si la rue offre liberté et créativité, les skateparks, eux, sont conçus sur mesure pour la performance. Partout dans le monde, des skateparks sont entrés dans la légende grâce à leur design unique, leur taille démesurée ou les compétitions qu’ils ont accueillies. Du plus grand skatepark du globe en Chine aux bowls iconiques de Californie, voici une sélection de skateparks mythiques qui font rêver les skateurs et méritent le voyage.

SMP Skatepark (Shanghai, Chine)

Impossible de parler des skateparks d’exception sans mentionner le Shanghai SMP Skatepark en Chine, longtemps présenté comme le plus grand skatepark du monde. Inauguré en 2005 à la périphérie de Shanghai, ce parc gigantesque s’étend sur près de 13 700 m² de modules en tout genre (une superficie à donner le vertige !). Conçu avec l’aide d’architectes du skate renommés, le SMP offre un éventail hallucinant d’installations : un bowl immense digne d’une piscine olympique, une rampe verticale de niveau compétition, un street park complet avec rails, escaliers et pyramides, et même un full-pipe de plusieurs mètres de diamètre. Tout y est construit en béton parfaitement lissé. Pour les skateurs qui le découvrent, c’est un peu comme entrer à Disneyland : on ne sait plus où donner de la tête, chaque recoin réserve un nouvel obstacle à tester. Des compétitions internationales y ont été organisées, attirant des pros du monde entier, fascinés par l’infrastructure. L’ambiance sur place est bon enfant : de nombreux jeunes Chinois apprennent le skate dans ce lieu, profitant de l’essor spectaculaire de ce sport en Chine. À côté d’eux, on peut trouver des voyageurs-skateurs venus d’Europe ou des Amériques, prêts à cocher cette “Mecque” sur leur liste. Skater au SMP de Shanghai, c’est se confronter à un mythe moderne du skate, un parc sorti de terre en un temps record grâce à un investissement massif (plusieurs millions de dollars, une rareté pour un skatepark) et qui demeure une référence absolue en termes de dimensions. Avis aux téméraires : s’élancer dans la rampe vertigineuse de SMP n’est réservé qu’aux experts ! Pour les autres, le simple fait de rouler sur ce béton parfait et de parcourir les lignes imaginées par les concepteurs vaut le détour.

Skatepark de Guangzhou (Guangzhou, Chine)

Restons en Chine avec un autre géant : le skatepark de Guangzhou, souvent cité comme le plus vaste du monde depuis son ouverture en 2015. Les chiffres donnent le tournis : environ 16 900 m² (soit l’équivalent de plus de deux terrains de football) dédiés entièrement au skate et au BMX. Construire un tel monstre a coûté la bagatelle de 25 millions de dollars à la ville, qui a voulu frapper fort pour attirer les événements internationaux. Et ça a marché : depuis 2017, Guangzhou accueille des compétitions mondiales où s’affrontent les élites du skate, le tout sous le regard de milliers de spectateurs. Côté design, le parc est ultra-complet : plusieurs bowls de tailles et profondeurs variées (dont un bowl géant pour le haut niveau), un plaza de street imitant des places urbaines avec ledges, curbs et marches, ainsi qu’une zone de mega-rampe pour les sauts impressionnants. Le climat subtropical de la région permet de skater toute l’année, et en fin de journée la lumière rasante donne au béton des teintes dorées fantastiques – c’est l’heure préférée des photographes de skate. L’accessibilité est totale : entrée gratuite, ouvert à tous du matin au soir, avec un système d’éclairage nocturne. On y croise de jeunes prodiges chinois s’entraînant sans relâche (la Chine a désormais des médaillés en skate aux JO), mais aussi des étrangers venus tester ce temple du skate. Malgré la barrière de la langue, le skatepark de Guangzhou crée une vraie communion : on s’y encourage à grands cris, on applaudit les gros tricks, on échange avec des gestes et sourires. Ce skatepark démontre que le skate est devenu un phénomène mondial, au point qu’une mégapole comme Guangzhou lui consacre un des plus beaux équipements de la planète. À ne manquer sous aucun prétexte pour les amoureux de grands espaces et de sensations fortes.

Venice Beach Skatepark (Los Angeles, USA)

Sur le sable chaud de Californie, avec l’Océan Pacifique à l’horizon, le Venice Beach Skatepark est l’un des skateparks les plus iconiques au monde. Inauguré en 2009 au cœur de la mecque historique du skateboard, il réalise le rêve de plusieurs générations de skateurs : avoir un véritable parc en béton _sur_ la plage de Venice, là où la culture skate-surf est née dans les années 70. Lieu ultra-photogénique, il est composé de bowls en forme de cratères lunaires, de bosses douces qui rappellent les vagues de l’océan, et d’une partie street avec rails et escaliers. La conception rend hommage au style californien old-school tout en offrant des lignes modernes. Ce skatepark, d’environ 1 500 m², attire chaque jour une foule hétéroclite : locaux venus s’entraîner tôt le matin, pros de passage espérant quelques images au coucher de soleil, et bien sûr un public de touristes curieux qui se massent autour de la cuvette principale pour admirer le spectacle. L’ambiance est conviviale mais aussi impressionnante, car on y voit souvent un très haut niveau : c’est ici que de jeunes talents de LA ont explosé aux yeux du monde. Le parc est également un lieu de rassemblement culturel, prolongement naturel de la Venice Boardwalk avec ses artistes de rue. Musicalement, on passe du rock skate-punk aux beats hip-hop selon les jours, parfois joués en live par des musiciens à deux pas. Skater à Venice Beach, c’est un peu comme entrer dans une carte postale vivante du rêve californien. Le niveau va de débutant (les petites combes du snake run sont parfaites pour apprendre) à expert (le deep bowl profond de plus de 2,5 mètres demande du cran), donc chacun peut s’y amuser. Au-delà du skate lui-même, rider à Venice procure un sentiment grisant de faire partie d’une histoire plus grande : celle du skateboard, qui de la rue est revenu sur la plage pour écrire un nouveau chapitre.

Skatepark du Prado – Bowl de Marseille (Marseille, France)

Depuis des décennies, le nom “Marseille” résonne dans le monde du skate comme celui d’un lieu de pèlerinage. Le Bowl du Prado, situé en bord de mer Méditerranée, est l’un des plus anciens skateparks en béton d’Europe encore en activité, et sans doute le plus célèbre du continent. Construit en 1991, ce bowl en forme de cuvette asymétrique, avec ses courbes en « S » et ses coping en acier bien ronds, a accueilli des compétitions légendaires dans les années 90 et 2000. Il a même eu droit à son apparition dans le jeu vidéo Tony Hawk’s Pro Skater 2, consacrant son statut culte. Chaque été, la “Bowl de Marseille” était le théâtre d’un contest international où se mesuraient des figures de légende : Tony Hawk, John Cardiel, Bucky Lasek et bien d’autres y ont enchaîné des runs d’anthologie devant un public enflammé massé sur les gradins naturels. L’atmosphère marseillaise apporte une touche unique : air marin, accent chantant des locaux qui encouragent les skateurs (“Allez, envoie du gros !”), et street-art coloré couvrant les rebords du bowl. Le spot offre plusieurs profondeurs, du mini-bowl accessible aux novices à la partie profonde qui exige un niveau confirmé. Sa particularité ? Une extension en forme de « cradle » (voûte sphérique) qui permet de se retrouver un instant la tête en bas en plein carve, sensation garantie ! Malgré son âge, le bowl du Prado a bien vieilli et continue d’attirer les passionnés du monde entier. C’est un lieu de partage intergénérationnel : on peut y voir le matin des quinquagénaires qui l’avaient inauguré dans les 90’s, et l’après-midi des ados réalisant leurs premiers transferts. Un véritable patrimoine du skate européen, où l’on skaterait presque les doigts de pieds en éventail tant l’ambiance méridionale est relax… jusqu’à ce qu’un compétiteur décide de claquer un 540° au coping, rappelant à tous que Marseille, c’est du sérieux !

Burnside Skatepark (Portland, USA)

Sous le pont Burnside à Portland, Oregon, se niche le Burnside Skatepark, un endroit mythique qui incarne l’esprit DIY (Do It Yourself) du skateboard. Dans les années 1990, lassés de ne pas avoir d’infrastructures, des skateurs locaux ont pris pelle et bétonnière pour construire _sans autorisation_ quelques modules sous ce pont, sur une dalle grise et sale. Ce qui n’était au départ qu’un quarter-pipe bricolé est devenu peu à peu, section après section, un skatepark complet, fait à la main par la communauté. Burnside est ainsi le premier skatepark DIY au monde à avoir été officiellement reconnu par une ville. Son esthétique brute, avec des courbes imparfaites mais ultra-fun, des recoins abrupts, des extensions rajoutées au fil des ans, lui donne un charme fou. Le toit formé par l’autoroute le protège de la pluie (pratique dans cette région humide) et confère une atmosphère un peu sombre, presque clandestine. Les piliers du pont couverts de graffiti délimitent un espace où la règle est simple : ici, le respect se gagne à la sueur. L’ambiance peut sembler intimidante pour un nouveau venu, car c’est un spot _technique_ : la plupart des modules sont assez raides, prévus par et pour des skateurs expérimentés. Mais la communauté Burnside est fière de son œuvre collective et accueille chaleureusement quiconque montre de la passion et du respect pour le lieu. On raconte que la scène culte du film “Free Willy” où le héros skateur évolue dans un skatepark a été tournée à Burnside, faisant découvrir au grand public ce lieu underground. Aujourd’hui, la ville de Portland entretient ce parc, mais toujours main dans la main avec les bénévoles skateurs qui continuent d’y apporter des améliorations. Skater à Burnside, c’est vivre une page d’histoire vivante du skateboard : chaque centimètre de béton a été pensé, coulé et surfé par des riders pour les riders. Un incontournable pour saisir l’âme rebelle et créative de la culture skate.

FDR Skatepark (Philadelphie, USA)

Dans le sillage de Burnside, d’autres skateparks DIY ont émergé, et l’un des plus impressionnants est sans conteste le FDR Skatepark à Philadelphie. Situé sous l’échangeur routier de FDR (Franklin Delano Roosevelt) Drive, ce parc a vu le jour en 1996 grâce à l’initiative d’une poignée de skateurs locaux déterminés. Avec l’accord tacite de la municipalité (qui pensait à un petit aménagement modeste), ils ont commencé à couler du béton… et n’ont jamais vraiment cessé d’agrandir le spot ! Aujourd’hui, FDR est un labyrinthe de bowls, de quarter-pipes vertigineux, de pyramides biscornues et de hips inattendus. Tout est grand, agressif, pensé pour la vitesse et le big air. Ce n’est pas un lieu pour les débutants, mais plutôt le terrain de jeu des skateurs _avancés_ et intrépides. L’atmosphère y est rugueuse mais authentique : punk rock craché par des enceintes lors des sessions du week-end, barbecues improvisés sur le côté pour financer du nouveau béton, et graffiti omniprésents célébrant la contre-culture. FDR est aussi connu pour ses évènements mémorables, comme la “Patriotic Skate Jam” du 4 juillet où se rassemblent des riders de toute la côte Est pour une journée de liberté, de grosse musique et de tricks audacieux, dans l’esprit de l’Indépendance Day. Ce parc symbolise la puissance de la communauté skate : entièrement construit et géré par des bénévoles pendant des années, il a fini par être officiellement adopté par la ville qui a compris sa valeur sociale et culturelle. Le skatepark porte bien son nom, FDR, comme un clin d’œil à un président qui avait sorti le pays d’une crise – ici, ce sont les skateurs qui ont sorti un espace urbain de l’abandon pour le transformer en joyau. Si vous visitez Philadelphie, après le Liberty Bell et les marches de Rocky, passez sous l’autoroute écouter le son des roues martelant le béton de FDR. Frissons garantis, même en simple spectateur, devant les exploits parfois fous de ceux qui domptent ce monstre de courbes.

The Berrics (Los Angeles, USA)

Un skatepark peut-il être mythique sans être ouvert au public ? The Berrics en est la preuve. Créé en 2007 par les pros Steve Berra et Eric Koston (d’où le nom, contraction de Berra+Eric = Berrics), ce skatepark privé indoor situé à Los Angeles a acquis une renommée mondiale grâce à Internet. Pensé comme un lieu de création et de médiatisation du skate, The Berrics a abrité d’innombrables vidéos virales, défis (“Battle at the Berrics”) et sessions de rêve réunissant les meilleurs skateurs du globe. Son design évolue constamment, mais on y trouve généralement un mix parfait d’obstacles de street : doubles sets de marches, rails de différentes hauteurs, hubbas, curbs, plans inclinés et même parfois des installations farfelues pour des événements spéciaux. Tout y est construit pour flatter le style des riders et bien rendre en vidéo. Loin de l’ambiance extérieure des autres spots, ici on est dans un entrepôt, éclairage calibré, murs noirs, vibes feutrées – presque un studio de cinéma du skate. Et c’est justement cette aura exclusive qui rend The Berrics si intriguant. Peu de personnes peuvent s’y rendre physiquement (il faut généralement y être invité), mais des millions de skateurs connaissent chaque centimètre du lieu à force de le voir à l’écran. Les “NBD” (tricks Never Been Done) y sont légion, car les pros se challengent entre eux dans cet espace quasi-laboratoire. Bien qu’il ne soit pas un spot “grand public”, on ne peut nier l’influence du Berrics sur la scène skate de ces 15 dernières années : il a motivé des milliers de jeunes à progresser en reproduisant ce qu’ils voyaient dans les vidéos hebdomadaires. Alors, même si vous ne pourrez sans doute pas aller rider The Berrics lors de votre voyage à LA, une petite photo devant son entrée anonyme est devenue une sorte de pèlerinage pour les fans. Parce que derrière cette porte, c’est un pan entier de la modernité du skate qui s’écrit, à huis clos mais diffusé aux quatre coins du monde.

Skatepark de Lauridsen (Des Moines, USA)

Le paysage du skate évolue, et de nouveaux skateparks titanesques voient le jour. Le plus récent à avoir fait parler de lui est le Lauridsen Skatepark à Des Moines, dans l’Iowa (USA). Inauguré en mai 2021, ce park extérieur est tout simplement le plus grand des États-Unis. Avec environ 8 800 m² de surface praticable, il surpasse tout ce qui existait auparavant sur le sol américain. Lauridsen est un projet ambitieux soutenu par la ville et des mécènes privés, visant à faire de Des Moines une destination de choix pour les sports urbains. Et on peut dire que le cahier des charges a été rempli : le parc comprend une aire de street ultra-complète (escaliers de toutes tailles, enchaînements de ledges, rails, curbs en enfilade sur du béton ultra-roulant), plusieurs bowls dont un immense combi-bowl pouvant accueillir des compétitions de bowl/park, et même une section “flow” avec un snake run et des bumpers qui ravissent les adeptes de courbes. À peine ouvert, Lauridsen a accueilli les Dew Tour, une compétition majeure servant de qualification pour les Jeux olympiques de Tokyo – un baptême du feu réussi avec la présence des meilleurs mondiaux. L’ambiance lors de cet événement était incroyable : imaginer un instant la skyline de Des Moines en toile de fond, et, au milieu, ce parc flambant neuf où s’élancent Nyjah Huston, Yuto Horigome ou Letícia Bufoni devant des centaines de fans. En temps normal, le skatepark est accessible librement et a déjà dynamisé la communauté locale : de nombreux jeunes de la région viennent y découvrir le skate, encadrés par des associations qui profitent de l’engouement. Lauridsen prouve qu’une ville moyenne peut devenir un épicentre du skate grâce à une infrastructure hors norme. C’est aussi un signe des temps : le skateboard étant sport olympique, les investissements fleurissent. Pour un rider voyageur, passer par Des Moines n’était pas forcément sur la carte autrefois, mais aujourd’hui le détour en vaut la chandelle si vous rêvez de skater dans le plus gros park des USA, là où l’espace ne manque jamais pour tenter votre figure préférée.

Unit 23 Skatepark (Glasgow, Écosse)

Les skateparks mythiques ne sont pas que sous le soleil – direction l’Écosse, où l’Unit 23 s’est forgé une réputation en or. Niché dans un ancien entrepôt industriel près de Glasgow, Unit 23 est l’un des plus vastes skateparks couverts d’Europe. Ses créateurs l’ont découpé en sections distinctes à l’intérieur du hangar : une zone street ultra complète avec pyramides, rails et marches, un enchaînement de bowls et de quarters modulables, et même une aire dédiée aux débutants avec des mini-rampes. L’endroit respire la culture skate britannique : c’est brut de décoffrage, un peu froid en hiver (on garde son sweat à capuche pour rouler), mais terriblement vivant. On y organise régulièrement des jams et contests, dont le fameux “War of the Thistles” qui a vu défiler des pros européens dans des battles épiques. La scène locale est très accueillante – l’hospitalité écossaise n’est pas un mythe – et il n’est pas rare qu’un rider inconnu de passage reparte en ayant fait de nouveaux amis après une simple session. Les murs intérieurs d’Unit 23 sont couverts de banderoles de compétitions passées, de graffitis et de stickers, témoignant de la longue histoire du lieu (ouvert depuis le début des années 2000). Un atout majeur du park est d’être ouvert quasiment 7 jours sur 7, jusqu’à tard le soir, offrant un refuge aux skateurs quand la pluie typique de Glasgow s’abat dehors. Au fil des ans, Unit 23 a participé à l’essor de talents locaux (comme John Rattray dans le passé) et reste un passage obligé pour les tournées de pros en Europe. Skater là-bas, c’est un peu comme entrer dans la cour des grands de la scène UK. Et si vous avez la chance d’y être un soir de contest, l’ambiance survoltée, les cris du public et les accélérations furieuses sur les rampes vous donneront un shot d’adrénaline incomparable. Preuve que même loin des palmiers californiens, la passion du skate crée ses propres temples, à l’abri du vent glacial des Highlands.

Street Dome (Haderslev, Danemark)

Allons maintenant au Danemark, où design et skate se rencontrent dans un lieu futuriste : le Street Dome d’Haderslev. Ce skatepark, inauguré en 2014, a été conçu par l’architecte de renom Bjarke Ingels (oui, un architecte star pour un skatepark !) en collaboration avec la communauté skate locale. Le résultat est spectaculaire : un immense dôme partiellement ouvert, combinant béton et acier, abrite une partie du park, tandis qu’à l’extérieur s’étend une plaza ouverte en bord de fjord. Le design intègre des formes organiques inspirées des vagues et du paysage marin. À l’intérieur du dôme, on trouve un bowl profond connecté à des courbes qui montent jusqu’au toit (permettant de littéralement rouler sur les murs courbes du dôme), ainsi que des extensions créant une sorte de piscine futuriste. À l’extérieur, la zone street offre des plans inclinés, rails et ledges aux courbes douces, ainsi qu’un immense bank en forme de coque de bateau retournée. L’ensemble est tellement esthétique qu’il a reçu des prix d’architecture ! Côté ambiance, Haderslev est une petite ville, mais le Street Dome a mis ce coin du Danemark sur la carte du skate européen. Des riders de Copenhague ou d’Allemagne voisine font le déplacement pour l’expérience unique de ce lieu. En été, le parc accueille des festivals alliant sport et musique, transformant la zone en une fête géante où l’on peut voir du skate, du BMX, de l’escalade (oui, il y a aussi un mur d’escalade intégré !) et des concerts en soirée. Le Street Dome montre qu’un skatepark peut être plus qu’un terrain de jeu : un espace multifonctionnel, un objet de design, un lieu de vie pour toute une communauté. La glisse y est fluide, quasi onirique, grâce à la qualité des courbes. Quel que soit votre niveau, vous serez inspiré par l’environnement pour essayer de nouvelles trajectoires. Et même si vous n’êtes pas architecte dans l’âme, difficile de ne pas apprécier le simple fait de skater sous un dôme digne d’un musée d’art moderne !

Pura Pura Skatepark (La Paz, Bolivie)

Changement de décor total : bienvenue à La Paz, en Bolivie, pour découvrir le Pura Pura Skatepark, l’un des skateparks les plus hauts perchés du globe. Situé à plus de 3 600 mètres d’altitude dans la capitale bolivienne, au sein du parc Laikakota, ce skatepark a une histoire aussi belle que sa vue panoramique. Il a été construit en 2014 grâce à un projet collaboratif entre des ONG, des bénévoles internationaux et la communauté locale, pour offrir aux jeunes de La Paz un espace de sport et d’expression. Le résultat est un park en béton très réussi, mélangeant une aire de street avec des ledges, escaliers et curbs, et une partie bowl/mini-rampe où l’on peut enchaîner des courbes. Imaginez pratiquer vos tricks avec en toile de fond les sommets enneigés des Andes et la ville de La Paz en contrebas : le dépaysement est total ! L’air y est un peu plus rare, ce qui rend les sessions plus éprouvantes – il faut le souffle pour skater si haut, un vrai entraînement d’athlète. L’ambiance au Pura Pura est incroyablement chaleureuse et communautaire. De nombreux enfants des quartiers environnants viennent y apprendre le skate, dans une ville où ce sport se développe rapidement. Les expatriés ou voyageurs skateurs de passage y sont accueillis comme des amis, et souvent invités à partager un maté de coca (infusion locale) entre deux runs pour combattre l’altitude. Le skatepark est devenu un symbole d’espoir pour la jeunesse bolivienne, au point qu’on l’a surnommé “le skatepark le plus proche du ciel”. En 2019, un contest international y a même été organisé, attirant quelques pros curieux de skater en haute altitude – un événement inédit ! Techniquement, Pura Pura est abordable pour tous niveaux, et les modules, sans être gigantesques, offrent de quoi se faire plaisir. Mais ce qui rend ce spot inoubliable, c’est son contexte : glisser sur du béton lisse en respirant l’air andin, entouré d’une communauté fière et passionnée, voilà une expérience de skate qui transcende la simple performance. Un incontournable pour ceux qui collectionnent les spots hors du commun.

Kaos Temple – La Iglesia Skate (Llanera, Espagne)

Imaginez skater dans une église centenaire transformée en temple du ride : ce rêve un peu fou, l’Espagne l’a réalisé avec le Kaos Temple de Llanera. À l’origine, il s’agit d’une église abandonnée, la “Iglesia de Santa Barbara”, nichée dans les Asturies (nord de l’Espagne). Un collectif de skateurs a eu l’idée dans les années 2010 d’y construire une rampe géante, profitant des hautes voûtes de l’édifice. Le projet a pris une dimension artistique quand l’artiste renommé Okuda San Miguel a été invité à peindre l’intérieur. Aujourd’hui, le Kaos Temple est un spectacle saisissant : les murs et plafonds sont recouverts de fresques multicolores, de motifs géométriques vifs et de figures oniriques, transformant l’ancienne église en explosion pop-art. Au centre, une structure de mini-rampe/vert et courbes atteint presque les vitraux, offrant une ligne de ride unique en son genre sous l’arche du chœur. Skater ici, c’est littéralement faire des airs sous les anges peints et les rosaces colorées. L’ambiance est résolument mystique et festive à la fois : le lieu est ouvert ponctuellement pour des sessions publiques, qui se transforment souvent en mini-festival avec DJ, jeux de lumière sur les peintures et catering local. Niveau glisse, la rampe du Kaos Temple est plutôt dédiée aux skateurs intermédiaires et avancés (la courbe est assez pentue, façon mini-vert), mais il y a aussi quelques modules amovibles pour varier les plaisirs. La réverbération du son dans l’église donne une dimension presque solennelle au roulement des roues et au claquement des ollies. Ce spot incarne à merveille la créativité sans limite de la communauté skate : prendre un espace symbolique délaissé et le réinvestir de manière positive et artistique. Le Kaos Temple a fait le tour des réseaux sociaux et continue d’attirer l’attention mondiale – preuve qu’on peut marier patrimoine, art et skate. Si vous passez en Espagne et que vous pouvez planifier une session lors d’une journée d’ouverture, ne ratez pas l’occasion unique de “faire une prière en nosebone” dans ce lieu sacrilège et magique à la fois !

Spots DIY et perles cachées : l’esprit underground du skateboard

En marge des grandes places et des skateparks financés à coups de millions, l’ADN du skateboard reste profondément DIY et rebelle. Partout dans le monde, des skateurs transforment des espaces abandonnés ou construisent de leurs mains des spots uniques, pour le simple amour de la glisse. Ces lieux, parfois éphémères, souvent méconnus du grand public, contribuent à la légende du skate. Tour d’horizon de quelques spots underground, de projets fous et d’endroits que seuls les initiés connaissent – mais qui méritent amplement d’être dans le top 100 des meilleurs spots mondiaux tant ils incarnent l’esprit skate authentique.

The perfect spot to chill on a hot summers day

DIY Spot de Westdene (Johannesburg, Afrique du Sud)

Au cœur de Johannesburg, loin des quartiers d’affaires, se trouve le Westdene DIY – un skate spot construit par la communauté qui symbolise l’essor du skate en Afrique du Sud. Sur un terrain vague autrefois laissé à l’abandon près de la banlieue de Westdene, des skateurs locaux ont commencé il y a quelques années à verser du béton pour façonner des quarters et des curbs. Ce qui n’était qu’un modeste coin pour s’entraîner s’est vite transformé en un petit skatepark artisanal, grâce à la contribution de bénévoles et de dons de matériel. Westdene DIY est aujourd’hui un lieu très fréquenté par la scène skate de Jo’burg : on y trouve une mini-rampe, quelques plans inclinés, un ledge, et une ambiance très “famille”. Les week-ends, les riders arrivent tôt le matin pour éviter la chaleur, et restent jusque tard, partageant boissons fraîches et grillades au braai (barbecue sud-africain) à côté des modules. L’atmosphère est détendue, avec de la musique locale, parfois des sessions graffiti en parallèle, et toujours cet esprit de débrouille. Ce spot a gagné en notoriété quand il a été mis en lumière dans un documentaire Red Bull sur la scène skate sud-africaine : on y voit les jeunes filles du collectif “Island Gals” s’approprier l’espace, ou le pro Brandon Valjalo venir encourager la relève. Pour un voyageur skateur, passer par Westdene c’est toucher du doigt la réalité d’une communauté qui crée ses propres opportunités. On est loin des skateparks luxueux, mais ici chaque fissure du béton a été remplie à la main, chaque module amélioré au fil du temps. C’est un lieu vivant qui peut évoluer entre deux visites. On recommande d’ailleurs, si vous y allez, d’apporter un petit quelque chose (une bombe de peinture, un outil, ou juste un pack de sodas) – vous serez accueilli à bras ouverts et vous contribuerez symboliquement à ce spot unique en son genre, preuve que le skate n’a pas de frontière et que la passion se passe de luxe pour s’exprimer.

DIY “La Ditch” (Los Angeles, USA)

Los Angeles, capitale du skate, compte aussi des spots secrets façonnés par les skateurs eux-mêmes. Parmi eux, “La Ditch” est légendaire. Il s’agit en réalité d’un long canal de drainage en béton, vestige du système anti-crue de LA, situé dans le quartier de San Pedro. Pendant des années, ce canal était un spot de repli pour skateurs en mal de courbes : sa forme en U créait une sorte de demi-pipe naturel, mais brut. Au fil du temps, des crews locaux ont eu l’idée d’améliorer la Ditch : installation de coping métalliques sur les rebords pour grinder, lissage de certaines transitions avec du ciment, ajout de quelques éléments (un vieux tuyau pour faire un spine, une palette en guise de kicker…). La Ditch est ainsi devenue un lieu culte où se sont déroulées des sessions mythiques, parfois filmées pour des vidéos underground. L’atmosphère y est purement californienne et un peu hors-la-loi : on accède à pied en passant par un grillage ouvert, souvent en pleine chaleur, les graffs ornent les parois, et le son des roues résonne fort sous le pont routier voisin. C’est le genre d’endroit où l’on skate en guettant du coin de l’œil, non pas la police (relativement tolérante ici), mais l’arrivée soudaine d’eau en cas d’orage – rare, mais mieux vaut éviter de se faire surprendre ! Beaucoup de pros ont un attachement particulier pour ce genre de ditch californien qui rappelle le skate “à l’ancienne”, quand il suffisait d’un bout de béton incliné pour faire un terrain de jeu. D’ailleurs, Tony Hawk en personne a évoqué dans des interviews ses souvenirs de rides dans des “ditches” de LA étant ado. Ce spot, bien qu’informel, figure dans le top car il représente la créativité face à l’environnement urbain. Si vous passez à LA, demander à un local de vous emmener “skate the Ditch” est une expérience authentique loin des parcours touristiques – l’impression de faire partie, l’espace d’un instant, d’un secret bien gardé de la communauté skate angeline.

Channel Street Skatepark (San Pedro, USA)

Un autre bijou DIY de la côte californienne, qui a fait couler de l’encre (de graffiti et de journaux) : le Channel Street Skatepark. Également situé dans le quartier de San Pedro à Los Angeles, sous l’énorme échangeur de la 110 Freeway, ce skatepark a été construit illégalement par des locaux à partir de 2002. Durant plus de 10 ans, armés de sacs de ciment et de pelles, ils ont créé un espace incroyable : des bowls

Channel Street Skatepark (San Pedro, USA)

Un autre bijou DIY de la côte californienne a fait couler de l’encre : le Channel Street Skatepark. Sous l’immense échangeur autoroutier de San Pedro à Los Angeles, des skateurs du quartier ont clandestinement créé à partir de 2002 un skatepark complet, à la force du poignet. Durant plus de dix ans, armés de ciment et de truelles, ils ont donné forme à des bowls profonds, des quarters, des hips, transformant cet espace sous le pont en véritable paradis bétonné. La communauté locale s’est approprié les lieux, organisant des sessions collectives et veillant sur ce spot autofabriqué. L’ambiance était 100% core : graffiti sur chaque pilier, son de punk-rock pendant les runs, et la fierté de skater un lieu qu’on a bâti soi-même. En 2014, malheureusement, le Channel Street a été fermé en raison de travaux publics – les skateurs ont dû retirer les modules, laissant un vide béant sous l’autoroute. Mais l’histoire finit bien : après des négociations et des pétitions, le skatepark a obtenu l’aval de la ville et a rouvert en 2022 ! Entièrement restauré par les locaux, il renaît plus solide que jamais, avec la même âme DIY. Aujourd’hui, Channel Street est un symbole : celui d’une communauté qui ne lâche rien. Y skater, c’est ressentir cet esprit fraternel et combatif. Le niveau requis est assez élevé (les courbes faites main sont ardues à dompter), mais même en simple spectateur, on comprend pourquoi ce lieu figure parmi les meilleurs spots du monde : il est la preuve que la passion peut littéralement construire du béton.

Carlsbad Gap (Carlsbad, USA)

Parmi les spots de légende qu’aucun voyageur ne peut plus skater mais dont le nom fait briller les yeux, le Carlsbad Gap occupe une place de choix. Situé dans le campus d’un lycée à Carlsbad en Californie, ce gap (saut) consistait en un escalier de 4 marches suivi immédiatement d’un autre de 4 marches, avec une allée entre les deux – en clair, un vide énorme à franchir, équivalent à un saut de plus de 3,5 mètres de long pour 2 mètres de haut. Dans les années 90-2000, c’était LE test pour la crème des skateurs de street : réussir un trick par-dessus Carlsbad propulsait directement dans la légende. Jamie Thomas s’y est illustré avec un ollie monumental immortalisé dans “Thrill Of It All”. Brandon Turner a marqué les esprits avec un switch hardflip (figure ultra technique en position inversée) plaqué magistralement en 2003 – un exploit qui a longtemps été considéré comme le sommet du gap. L’ambiance lors des sessions Carlsbad était unique : des dizaines de skateurs se rassemblaient autour de la cour de l’école après les cours, formant un cercle de soutien (et parfois de réception en cas de chute) autour du héros du jour tentant sa figure. Chaque atterrissage réussi provoquait des cris, chaque chute lourde un silence inquiet. En 2012, le lycée a décidé de détruire le gap lors de travaux, causant une vague de nostalgie dans la communauté skate. Des skateurs sont venus récupérer des morceaux de béton en souvenir, tant ce spot avait compté pour eux. Aujourd’hui disparu, le Carlsbad Gap demeure un chapitre d’histoire : un lieu qui a repoussé les limites du possible et inspiré des générations à “aller plus loin, plus grand”. Si vous visitez Carlsbad, vous ne verrez qu’un bâtiment neuf à l’emplacement du gap… mais vous pourrez toujours fermer les yeux et imaginer le son d’une planche claquant pour s’envoler au-dessus du vide, comme un écho du passé.

El Toro 20 (Lake Forest, USA)

Dans la catégorie des spots extrêmes qui ont forgé la légende du skate, le El Toro mérite une ovation. “El Toro”, c’est ainsi qu’on surnomme l’escalier de 20 marches du lycée El Toro à Lake Forest (Orange County, Californie). Vingt marches ! Un monstre de béton d’une hauteur terrifiante, flanqué d’une longue rampe métallique de chaque côté. Dès la fin des années 90, ce spot est entré dans le folklore : qui oserait s’y frotter ? Très vite, quelques noms d’exception ont transformé l’impossible en possible. Dave Bachinsky a été l’un des premiers à réussir un flip (rotation de planche) complet au-dessus des 20 marches, exploit retentissant. Puis les barres d’El Toro ont vu passer des grinds insensés : Feeble grind, Smith grind… à chaque nouvelle vidéo on pensait que la limite était atteinte, jusqu’à ce qu’un autre casse-cou débarque. Jaws (Aaron Homoki), connu pour sa tolérance incroyable aux chocs, a carrément osé un ollie sans planche (en “acid drop”) depuis le haut, se réceptionnant au sol dans un impact digne d’une chute libre. L’école, peu ravie de cette notoriété, a fini par installer en 2019 des “skate stoppers” : un portillon en haut des marches et des obstacles pour empêcher l’élan. Mais cela n’a pas totalement arrêté les tentatives clandestines la nuit, tant El Toro reste un fantasme pour les amateurs de sensations fortes. L’ambiance autour de ce spot a toujours été partagée entre admiration et appréhension : les vidéos de chutes sur El Toro font froid dans le dos, et pourtant, chaque fois qu’un trick y est réussi, c’est un moment d’euphorie collective sur internet et dans les magazines. Si vous passez par Lake Forest, vous pouvez apercevoir ce fameux escalier à travers le grillage de l’école – il paraît presque banal en vrai, mais sachez que sur ses marches invisibles dansent encore les fantômes de figures héroïques. El Toro, le taureau, a été vaincu plusieurs fois, mais il reste l’un des plus redoutables obstacles que le skateboard ait connus.

Lyon 25 (Lyon, France)

Terminons ce tour d’horizon des spots extrêmes par un défi “à la française” : le légendaire Lyon 25. Cet escalier de 25 marches se situe dans le quartier de la Croix-Rousse à Lyon. Longtemps, il a été un sujet de rumeurs et de paris insensés : 25 marches d’affilée, c’est colossal, peut-être le plus grand escalier jamais tenté en skateboard. Pendant des années, Lyon 25 est resté invaincu, apparaissant brièvement dans des vidéos où des skateurs se ravisaient ou échouaient lourdement devant ce monstre. La configuration est impitoyable : une courte approche, puis la volée interminable de marches, et une réception en descente. Beaucoup pensaient que jamais personne ne roulerait proprement en bas. C’était sans compter Aaron “Jaws” Homoki, encore lui, l’homme volant de Phoenix. En 2016, après une préparation quasi athlétique (avec protections, repérages et plusieurs tentatives sur deux jours), Jaws a réussi l’impensable : il a plaqué un ollie (saut simple) du Lyon 25, se tordant la cheville dans l’impact mais roulant quelques mètres avant de chuter, puis se relevant sous les acclamations. La scène, filmée pour la vidéo “Poetic Collective”, a fait le tour du monde. Même si l’atterrissage n’était pas parfaitement “propre” dans le sens strict, l’exploit physique est entré au panthéon. Le Lyon 25 a enfin été dompté, prouvant que les limites reculent toujours. Depuis, le spot reste rarement tenté (on murmure qu’un autre pro pourrait essayer un trick avec rotation, mais rien de confirmé). Pour le commun des skateurs, c’est évidemment un endroit symbolique plus qu’un spot où l’on roule réellement. Si vous allez à Lyon, un détour par cet escalier s’impose pour se rendre compte de l’échelle : en haut, on ressent un vertige impressionnant en imaginant s’élancer. Côté ambiance, il n’y a pas de sessions régulières ici – c’est un décor urbain, un simple escalier d’immeuble. Mais les tags “LYON 25” inscrits par des fans sur la rampe témoignent de l’aura internationale de ce lieu. Lyon 25 nous rappelle que le skateboard, c’est aussi des prises de risque folles et le rêve d’inscrire son nom en accomplissant un exploit jamais fait. Un monument silencieux, mais dont le chiffre “25” résonne fort dans la culture skate.

Tableau récapitulatif des 100 meilleurs spots

Illustration pour Tableau récapitulatif des 100 meilleurs spots

Retrouvez ci-dessous un résumé de ces 100 spots de skateboard d’exception, avec leur localisation, le type de spot, le niveau conseillé et leur particularité marquante :

Nom du spot Localisation Type de spot Niveau de difficulté Particularité
Love Park (JFK Plaza) Philadelphie, USA Street (Plaza urbaine) Intermédiaire à Avancé Berceau du skate de rue, sol en marbre lisse
MACBA Barcelone, Espagne Street (Parvis de musée) Intermédiaire Mecque du skate européen, fameux “Big 4”
Southbank Undercroft Londres, UK Street DIY (underground) Débutant à Avancé Plus vieux spot UK, culture graffiti & hip-hop
Brooklyn Banks New York, USA Street (Banks en brique) Avancé Plans inclinés en briques sous le pont de Brooklyn
Embarcadero (EMB) San Francisco, USA Street (Plaza) Avancé Spot phare des années 90, creuset de tricks techniques
Hubba Hideout San Francisco, USA Street (Escalier + hubbas) Avancé Ledge mythique ayant donné son nom au terme “hubba”
Hollywood High 16 Los Angeles, USA Street (Escalier + rails) Expert Spot de vidéo iconique, 16 marches de légende
Place de la République Paris, France Street (Plaza rénovée) Débutant à Intermédiaire Place publique devenue spot légal central à Paris
Stalin Plaza Prague, Rép. tchèque Street (Esplanade) Intermédiaire Ancien site soviétique reconverti en paradis du flat
Praça Roosevelt São Paulo, Brésil Street/Skatepark urbain Débutant à Avancé Place publique intégrant un skatepark moderne
SMP Skatepark Shanghai, Chine Skatepark géant Débutant à Expert Un des plus grands du monde (≈13 700 m²)
Skatepark de Guangzhou Guangzhou, Chine Skatepark géant Débutant à Expert Plus grand skatepark du monde (16 900 m², $25M)
Venice Beach Skatepark Los Angeles, USA Skatepark (bowl + street) Tous niveaux Skatepark en bord de plage, ambiance californienne
Bowl du Prado Marseille, France Skatepark (bowl) Intermédiaire à Avancé Bowl historique des années 90, contests légendaires
Burnside Skatepark Portland, USA Skatepark DIY (bowl + street) Avancé Premier skatepark DIY légal, sous un pont
FDR Skatepark Philadelphie, USA Skatepark DIY (bowl + street) Avancé Immense parc DIY sous autoroute, esprit punk
The Berrics Los Angeles, USA Skatepark indoor privé Intermédiaire à Expert Site culte de vidéos, “Battle at the Berrics”
Lauridsen Skatepark Des Moines, USA Skatepark géant Débutant à Expert Plus grand park des USA (2021), site compétitions
Unit 23 Glasgow, Écosse Skatepark indoor Tous niveaux Un des plus grands couverts d’Europe, scène UK
Street Dome Haderslev, Danemark Skatepark indoor/outdoor Intermédiaire Architecture futuriste par Bjarke Ingels
Pura Pura Skatepark La Paz, Bolivie Skatepark plein air Débutant à Intermédiaire Skatepark à 3600 m d’altitude, vue sur les Andes
Kaos Temple (Iglesia Skate) Llanera, Espagne Skatepark indoor Intermédiaire Église transformée en rampe géante, fresques d’art
Westdene DIY Johannesburg, Afrique du Sud Spot DIY (mix modules) Débutant à Intermédiaire Petit park construit par la communauté locale
“La Ditch” Los Angeles, USA Spot DIY (ditch) Intermédiaire Canal de drainage aménagé, ride old-school
Channel Street Los Angeles, USA Skatepark DIY (bowl + street) Avancé Construit illégalement sous un pont, réouvert légalement
Carlsbad Gap Carlsbad, USA Street (gap) Expert Gap mythique 4+4 marches (détruit en 2012)
El Toro 20 Lake Forest, USA Street (escaliers+rail) Expert 20 marches légendaires, exploits & chutes virales
Lyon 25 Lyon, France Street (escaliers) Expert Plus grand escalier skaté (25 marches, record)
Brooklyn Banks New York, USA Street (banks) Avancé Spot historique NYC (fermé/travaux, partiellement sauvegardé)
Justin Herman Plaza (EMB) San Francisco, USA Street (plaza) Avancé Place culte 90s, vocabulaire skate (“EMB”)
Love Park Philadelphie, USA Street (plaza) Intermédiaire à Avancé Haut lieu du street, symbole liberté (remanié)
Southbank Londres, UK Street (undercroft) Débutant à Avancé Culture skate UK, sauvegardé par la communauté
Bondi Skatepark Sydney, Australie Skatepark (bowl) Avancé Bowl en bord de plage, compétition Bowl-a-Rama
Stoke Plaza Stoke-on-Trent, UK Skatepark (plaza) Débutant à Intermédiaire Un des plus grands parks de rue en Europe
Mega Park @ Woodward Pennsylvanie, USA Skatepark (mega ramp) Expert Méga rampe célèbre (Big Air) dans camp Woodward
Kona Skatepark Jacksonville, USA Skatepark (bowl, snake) Intermédiaire Plus vieux skatepark US (1977) encore en activité
Chinatown Banks San Francisco, USA Street (banks) Avancé Banks en briques inclinées (“China Banks”), techniques
Pulaski Park (Freedom Plaza) Washington D.C., USA Street (plaza) Intermédiaire à Avancé Spot central D.C., marbre et ledges, toujours ridé
Skate Agora Badalona, Espagne Skatepark (street) Tous niveaux Skatepark aux normes compète, hôte du SLS à Barcelone
EMB – Pier 7 San Francisco, USA Street (ledges) Intermédiaire Quais de SF avec blocks/ledges en marbre (spot de lines)
Place du Trocadéro Paris, France Street (flat + ledges) Débutant Esplanade avec vue Tour Eiffel, sol lisse pour flat
Skatepark de la Noću (Kalemegdan) Belgrade, Serbie Skatepark (bowl+street) Débutant à Intermédiaire Skatepark public dans forteresse historique (vue Danube)
Parc Olympique (Montreal) Montréal, Canada Street (ditch + structures) Intermédiaire Ditch en courbe près du Stade, spot freeride unique
South Park (Cape Town) Le Cap, Afrique du Sud Skatepark Débutant à Intermédiaire Skatepark en plein centre, dynamique locale croissante
Praça dos Arcos Rio, Brésil Street (plaza) Intermédiaire Plaza iconique de Rio, ledges et courbes sous arcs coloniaux
The Wave (Velenje) Velenje, Slovénie Skatepark (bowl original) Intermédiaire Skatepark en forme de vagues sculptées, design artistique
Piazzale Valdo Fusi Turin, Italie Street (plaza) Intermédiaire Place remodelée pour skate, RDV de la scène italienne
Hyde Park Spot Londres, UK Street (ledges DIY) Débutant à Intermédiaire Ledges et manual pads ajoutés dans parc central
Leon 3 (Leon) Mexique Street (gap+marches) Avancé Escalier 21 marches (record Am. Latine), peu tenté
DIY Spotter Milan, Italie Spot DIY (hangar) Intermédiaire Skatepark DIY indoor dans ancien hangar, scène milanaise
Kampung Pisang Bali, Indonésie Skatepark (concret) Débutant à Intermédiaire Petit bowl tropical entouré de palmiers, vibe surfskate
Nosno Skatepark Oslo, Norvège Skatepark (indoor) Intermédiaire Grand park indoor norvégien, scène active malgré hiver
DIY Park Athènes Athènes, Grèce Spot DIY (bowl) Avancé Bowl creusé clandestinement dans friche, esprit anti-autorité
Skateistan Park Kaboul, Afghanistan Skatepark (couvert) Débutant Projet éducatif ONG, initie des centaines d’enfants afghans
Uganda Skatepark Kampala, Ouganda Skatepark Débutant à Intermédiaire Premier skatepark d’Afrique de l’Est, essor local
The Shed Melbourne, Australie Skatepark (indoor) Intermédiaire Énorme hangar skate/BMX à Melbourne, modules variés
Louisville Extreme Park Louisville, USA Skatepark Intermédiaire à Avancé Park célèbre pour son full-pipe et bowl immense
Sadashiv Tech (Pune) Inde Skatepark (outdoor) Débutant Skatepark communautaire en Inde, popularise le skate localement
Bağcılar (Istanbul) Turquie Skatepark Débutant à Intermédiaire Grand park urbain flambant neuf, symbole de la scène turque émergente
Southbank Undercroft Londres, UK Street (underground) Débutant à Avancé Spot iconique préservé, graffitis et modules DIY
EMB (Harry Bridges Plaza) San Francisco, USA Street (plaza) Avancé Emplacement d’EMB, skate toléré en off (nostalgie 90s)
Tampa SPoT Tampa, USA Skatepark (indoor) Intermédiaire Skatepark of Tampa, célèbre contest Tampa Pro depuis 1995
Le Bowl (Genève) Genève, Suisse Skatepark (bowl) Intermédiaire Bowl extérieur au Parc des Bastions, rendez-vous romand
South Plaza (Shenzhen) Chine Street (plaza moderne) Intermédiaire Plaza high-tech en marbre, repère de vidéos de pros
Berrics (Downtown LA) Los Angeles, USA Skatepark indoor privé Avancé Lieu de tournage emblématique, accès sur invitation
Courthouse (West LA) Los Angeles, USA Street (ledges) Débutant à Intermédiaire Ancien palais de justice, ledges aménagés (spot légal)
Sants Station Barcelone, Espagne Street (plaza) Intermédiaire Spot barcelonais classique, bancs lisses et gap en sortie
Big O Pipe Montréal, Canada Street (full-pipe) Avancé Anciens vestiges JO 1976, demi-tuyau en béton, très technique
South Plaza (Mexico) Mexico City, Mexique Street (plaza) Intermédiaire Plaza Tlatelolco, centre de la scène skate mexicaine
DIY Plaza Medellín Médellin, Colombie Spot DIY (plaza) Intermédiaire Modules DIY dans parc, émergence scène colombienne
Skatepark Le Dôme Marseille, France Skatepark (street) Débutant à Intermédiaire Park municipal au pied du Dôme, dynamique locale
Mimo Bowl Bangkok, Thaïlande Skatepark (bowl) Intermédiaire Petit bowl caché dans Bangkok, communauté soudée
Alexanderplatz Berlin, Allemagne Street (ledges) Intermédiaire Ledges en marbre près tour TV, spot central Berlin
Krylatskoye Moscou, Russie Skatepark (outdoor) Intermédiaire Grand park de Moscou, skate malgré hivers rudes
Evolution Park Helsinki, Finlande Skatepark (indoor) Intermédiaire Hangar chauffé, bastion du skate finlandais
Mataderos Buenos Aires, Argentine Skatepark (bowl+street) Débutant à Intermédiaire Grand park public argentin, inclus dans réhabilitation urbaine
Eden Project Ramp Cornouailles, UK Skatepark (rampe) Avancé Rampe éphémère sous bulle Eden Project, sessions spéciales
Pré aux Oies Bruxelles, Belgique Skatepark (plaza) Débutant à Intermédiaire Plaza publique aménagée, cœur de la scène bruxelloise
Atlantis Plaza Dubai, EAU Skatepark Intermédiaire Skatepark de luxe au pied des tours, éclairage nocturne
Otres Skatepark Sihanoukville, Cambodge Skatepark Débutant Petit park associatif, initie les enfants locaux au skate
Douala Bowl Douala, Cameroun Skatepark (bowl) Intermédiaire Premier bowl d’Afrique centrale, projet communautaire
DIY “El Barco” Lima, Pérou Spot DIY (courbes) Avancé Modules en forme de bateau construits sur plage Lima
Skate Masjid Yogyakarta, Indonésie Spot DIY (cour) Débutant Parvis d’une mosquée désaffectée, reconverti en spot local
Louis Vuitton Bowl Paris, France Skatepark privé Avancé Bowl arty installé temporairement au musée Vuitton (2019)
Krypton Komplex Budapest, Hongrie Skatepark (indoor) Débutant à Intermédiaire Grand park indoor Est Europe, community-driven
Ghost Plaza (Pripyat) Berlin, Allemagne Spot DIY Avancé “Little Pripyat” – lieu abandonné décor post-apo pour skate expérimental
Courthouse Drop Washington D.C., USA Street (gap) Expert Gros gap des marches du Capitol, tricks légendaires filmés (illégal)
Hart Plaza Détroit, USA Street (plaza) Intermédiaire Spot urbain majeur du Midwest, contest Red Bull Hart Lines
Académie (Varsovie) Pologne Street (plaza) Intermédiaire Place Politechnika, centre de la scène polonaise, marbre lisse
Espace Darwin Bordeaux, France Spot DIY (hangar) Intermédiaire Ancienne caserne éco-réhabilitée, bowl et rampes DIY + art urbain
Roller Park Tokyo, Japon Skatepark Débutant Petit park de Tokyo (Odaiba), front de mer, skateurs locaux & freestyle
MegaRamp Ranch Californie, USA Skatepark privé (mega) Expert Rampe géante Bob Burnquist (X Games Big Air), non public mais mythique
L embâcle Montréal, Canada Street (art install) Intermédiaire Sculpture publique skateable (glace figée), unique en son genre

Au terme de ce voyage à travers les 100 meilleurs spots de skateboard du monde, une conclusion s’impose : le skate est partout chez lui. Des rues historiques aux parcs ultra-modernes, chaque lieu raconte une histoire, forge un style et unit une communauté. Que vous soyez _globe-skater_ en quête de nouvelles sensations ou simplement rêveur admirant depuis votre écran, gardez ces noms en tête. Peut-être qu’un jour, votre planche glissera sur le marbre de MACBA, plongera dans le bowl de Marseille ou résonnera sous le pont de Burnside. En attendant, continuez de rider et d’inventer – la prochaine perle du skateboard mondial est peut-être le spot DIY que vous construirez dans votre quartier. Bon skate et bon voyage !

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Loic

Loic

Sur sa planche depuis l'âge de 10 ans, Loïc file sur le bitume comme s'il valsait. La ville est son terrain de jeu, chaque escalier et rampe un défi à relever. À 48 ans, son amour du skate n'a pas pris une ride. Les figues acrobatiques exécutées avec grâce trahissent des décennies de pratique acharnée. Pour Loïc, glisser c'est vivre intensément l'instant présent. Le skate chevillé au corps et l'asphalte chevillé au cœur, sa passion est intacte depuis 30 ans.