Publié le 10 juin 2025 – Mis à jour le 10/06/2025
le fonctionnement de la suspension des VTT : domptez chaque terrain avec style
Vous sentez ce léger frisson sous vos pieds quand la roue avant dévale un roc saillant ? Ou encore ce petit choc dans la colonne à chaque saut en forêt ? C’est là que la suspension de VTT entre en scène. Pas juste un accessoire, mais le cœur battant de votre vélo tout terrain, ce système magique qui transforme les sentiers chaotiques en parcours fluides, en donnant à chaque ride une aisance folle. Que vous soyez un aficionado du down hill dévalant les pentes d’Hossegor ou un rider urbain flairant chaque spot DIY, comprendre la suspension, c’est comme maîtriser le ollie parfait : indispensable et profondément satisfaisant.
- Flexibilité : la suspension, c’est la capacité de votre VTT à avaler les bosses sans broncher.
- Technologie : coil ou air spring, amortisseurs calibrés signés Fox Racing Shox, RockShox, ou Marzocchi.
- Réglages clés : compression, rebond, et ajustement de volume pour un ride sur mesure.
les bases essentielles pour comprendre la suspension VTT
À la croisée des chemins entre physique pure et magie mécanique, la suspension d’un VTT ne se résume pas à un simple ressort. C’est un équilibre précis entre douceur et contrôle, où le moindre réglage peut transformer une sortie hardcore en glisse paisible. Le système est composé de deux éléments fulcraux : le ressort, qui encaisse les chocs, et l’amortisseur, qui maîtrise ce que le ressort libère, évitant ainsi le fameux effet de rebond incontrôlé.
Il existe deux grandes familles de ressorts : les ressorts à air et les ressorts hélicoïdaux, souvent appelés coil. Les premiers vous offrent la légèreté et une adaptabilité fine grâce à la pression d’air que vous pouvez gonfler à votre convenance avec une pompe spéciale. Par exemple, un rider qui enchaîne des sorties longues préférera souvent un ressort à air, moins fatiguant à transporter. En revanche, le coil, fait d’un métal en spirale souvent en acier ou parfois en titane, est le choix des puristes recherchant la sensitivity ultime, ce « feeling » d’absorption qui vous fait presque oublier que vous roulez sur des cailloux affûtés. Certes, avec un léger surplus de poids et un réglage moins flexible, mais une sensation brute imbattable.
Impossible non plus de passer à côté de la notion de compression damping, cette capacité de l’amortisseur à contrôler la vitesse à laquelle le ressort se comprime. Imaginez un bossu de pierre mal placé : la suspension doit absorber son choc, mais ne pas se rapprocher trop vite de la fin de course pour éviter ce « bottom out » brutal et désagréable.
- Ressort à air : léger, ajustable en pression, idéal pour la polyvalence.
- Ressort hélicoïdal : solide, sensible, parfait pour le pilotage technique.
- Compression damping : module le tempo de l’absorption pour éviter les rebonds.
Type de Ressort | Avantages | Inconvénients |
---|---|---|
Air | Léger, réglable à la volée, polyvalent | Moins sensible aux très petits chocs, réglage parfois délicat |
Coil | Performance élevée, très sensible | Plus lourd, réglage limité, prix souvent plus élevé |
Chacun sa vibe. C’est souvent une affaire de feeling, l’expérience du terrain qui guide vos choix. Par exemple, un ami m’a raconté comment après une tonne de tests, il a troqué son fourche Fox Racing Shox à ressort coil pour un modèle RockShox à air, gagnant plusieurs minutes sur ses runs en terrain mi-technique, mi-enduro. Depuis, il joue avec les posts pour optimiser chaque virage et saut.

fourches VTT : le premier rempart contre les bosses et les pierres
Parlons de la fourche avant, ce bras articulé qui fait office de premier contact avec le terrain. Si la fourche n’absorbe pas bien, votre ride se transforme en danse maladroite, digne d’un kickflip raté sur un grind. Cette fourche suspendue, souvent fournie par des marques mythiques telles que RockShox, Manitou, Marzocchi, ou Fox Racing Shox, propose tout un univers de réglages. Le trajet, ou « travel », indique la distance maximale que la fourche peut comprimer, souvent entre 100 et 180 mm selon l’usage, du cross-country au freeride extrême.
L’un des points majeurs dans la personnalisation de la fourche, c’est le réglage de la pression d’air si elle est équipée d’un ressort pneumatique. Par exemple, sur une RockShox Pike, quelques psi de plus ou moins peuvent complètement modifier votre sens du pilotage. Vous pouvez aussi verrouiller la fourche pour pédaler efficacement dans les montées, grâce au système de compression « lock-out ». Enfin, n’oublions pas le réglage du rebond, qui détermine la vitesse de retour de la fourche après compression. Trop rapide, et la roue sautera sur les petites bosses, trop lent, et vous aurez cette impression de traîneau en pleine descente.
La plupart des modèles modernes intègrent une cartouche d’amortissement séparée pour la compression et le rebond, avec parfois des fonctions avancées comme le « Charger 2.1 » chez RockShox ou le système FIT (Fox Isolated Technology) sur les fourches Fox Racing Shox.
- Travel : l’amplitude de mouvement de la fourche, c’est ce qui détermine son efficacité sur gros chocs.
- Réglage air : ajustement rapide pour changer la raideur.
- Rebond : contrôle la vitesse de retour après choc.
- Compression lock-out : bloque la fourche pour plus d’efficacité en montée.
Marque | Modèle populaire | Caractéristiques |
---|---|---|
RockShox | Sid, Pike | Large réglage air, compression séparée |
Fox Racing Shox | 34, 36 | Système FIT, cartouches avancées |
Manitou | Mattoc | Robuste, polyvalent, accessible |
Marzocchi | Z1, Bomber | Classique, robuste, design vintage |
Une anecdote flagrante ? Lors d’une session hivernale au cœur de l’Ardèche, j’ai vu un rider s’incruster sur un spot en béton en DIY. Sa fourche SR Suntour, modeste mais bien réglée, encaissait la moindre bosse et ravissait la scène. Le gars oubliait presque la froideur mordante du matin grâce à ce confort. Preuve que la suspension n’est pas qu’une question de prix, mais d’adaptation.
amortisseurs arrière VTT : l’art du contrôle postérieur
Le deuxième acteur dans ce théâtre mécanique, c’est l’amortisseur arrière. Souvent intégré au cadre et signé d’experts comme DVO Suspension, Cane Creek, ou Ohlins, il joue le rôle de chef d’orchestre en régulant les mouvements du triangle arrière en réponse aux aspérités du sol. Contrairement aux fourches, ils sont moins interchangeables, souvent spécifiques à chaque cadre, avec des mesures précises de longueur et de course.
Comme la fourche, l’amortisseur conjugue ressort et un système d’amortissement hydraulique. Une attention particulière est portée au réglage du volume d’air ou au choix du coil, tout comme à la compression, tant en basse vitesse (réponse au pédalage, freinage, courbes) qu’en haute vitesse (absorber un drop à pleine balle). Dernier point crucial : le rebond, qui stabilise le vélo après une compression forte, évitant la sensation d’une montagne russe incontrôlée.
L’évolution récente montre une intégration des suspensions avec une cinématique pro-linéaire ou progressive, souvent dessinée par des ingénieurs qui savent que le secret d’une descente réussie se lit dans les détails.
- Spécificité cadre : longueur et course adaptés pour préserver l’intégrité mécanique.
- Compression basse vitesse : optimise la stabilité en pédalage.
- Compression haute vitesse : protège lors des impacts violents.
- Réglage rebond : contrôle le retour après chaque compression.
Marque | Modèle | Type de ressort | Réglages disponibles |
---|---|---|---|
DVO Suspension | Topaz | Air | Compression basse/haute vitesse, rebond |
Cane Creek | DBair | Air | Réglage air, rebound, compression |
Ohlins | TTX Flow | Air/Coil | Compression, rebond, volume ajustable |
Fox Racing Shox | Float X2 | Air | Multi réglages compression et rebond |
Je me rappelle d’un trip dans les spots perdus du Jura, avec un pote équipé d’un amortisseur RockShox Monarch, qui trouvait le line parfait pour s’exprimer en freeride. Le souffle est court, la confiance s’installe, tout ça grâce à ce chef d’orchestre silencieux à l’arrière.

la magie des réglages de suspension : entre technique et sensation
Rien de tel qu’une suspension bien réglée pour sentir la différence entre une session anodine et un ride mémorable. Parfois, un simple ajustement de la pression d’air ou du rebond peut transformer votre vélo. Mais la frontière est étroite entre un setup trop dur, qui vous renvoie chaque choc façon pogo stick, et un setup trop mou qui vous fait perdre de la précision dans les virages.
Pour affiner, commencez avec votre poids corporel : chaque suspension offre un réglage appelé SAG, l’enfoncement naturel du ressort sous votre poids au repos. Entre 25 et 30 % de la course est un bon seuil à viser pour allier nervosité et confort. La valve d’air devient votre meilleure alliée, la recharge régulière avec un manomètre pour ajuster ça au gramme près.
Ensuite, jouez avec la compression basse vitesse pour bloquer le squash du vélo sur les coups de pédales, notamment pendant les montées. Et n’oubliez pas la compression haute vitesse qui protège contre les gros impacts inattendus dans les sentiers. Pour affiner encore le comportement, Day après day, vous apprendrez à sentir par petites touches comment booster votre setup.
- SAG : enfoncement sous poids, clé pour le confort.
- Compression basse vitesse : stabilité au pédalage.
- Compression haute vitesse : absorption des gros chocs.
- Réglage du rebond : contrôle du retour après compression.
Réglage | Effet | Conseil |
---|---|---|
SAG | Confort et tenue | 25-30 % de la course |
Compression basse vitesse | Freinage du vélo au squat | Augmente en montée |
Compression haute vitesse | Protection contre gros impacts | Réglage selon terrain |
Rebond | Retour après compression | Réglage rapide sur terrain |
Lors d’une après-midi d’été dans un skatepark VTT improvisé, mon buddy a reculé son rebond trop loin. Résultat ? À chaque saut, la fourche et l’arrière rebondissaient en mode crazy kangourou, rendant impossible la trajectoire. Un coup de clé et tout est redevenu smooth, un peu comme quand tu cales un bigspin pour la première fois : la joie totale.
les marques phares et leurs apports techniques en suspension VTT
Si la suspension fait rêver, c’est aussi grâce à des fabricants qui élèvent le niveau année après année, signant avec passion des produits capables de surfer mieux sur la frontière entre la physique et la sensation. Les leaders sont bien connus mais chacun apporte sa petite touche magique :
- RockShox : pionnier depuis plus de 30 ans, innovant avec ses cartouches Charger, un must du cross-country et de l’enduro.
- Fox Racing Shox : la référence présidentielle, avec un positionnement haut de gamme, FIT et Factory Series ultra prêtes à tout.
- DVO Suspension : la montée en puissance d’une marque venue remettre la pression avec des systèmes précis, réglables et agressifs.
- Marzocchi : le charme italien et l’huile de coude dans des fourches nerveuses et fiables.
- SR Suntour : la porte d’entrée parfaite pour les riders voulant tester, sans exploser le budget.
- Ohlins : supériorité technologique avec ses amortisseurs de compétition, un must pour les experts qui veulent optimiser.
- Manitou : robustesse et histoire pour les riders de l’extrême.
- X-Fusion : approche équilibrée, fiable sur le long terme et accessible.
- Cane Creek : spécialiste des amortisseurs arrière, avec de nombreuses innovations dans l’amorti.
- Bos Suspension : la technologie d’excellence made in Europe, tendance montée pour les pros exigeants.
Marque | Force | Gamme | Utilisation |
---|---|---|---|
RockShox | Innovation et fiabilité | Charger, Pike, Monarch | All-mountain, Enduro |
Fox Racing Shox | Performance ultime | Factory, FIT 4, Float X2 | Freeride, DH, Enduro |
DVO Suspension | Réglages avancés | Topaz, Onyx | Trail, Enduro |
Marzocchi | Simplicité efficace | Bomber, Z1 | Trail, All-mountain |
SR Suntour | Accessibilité | Axon, Raidon | Débutants, loisir |
Un ami a récemment switché sa suspension arrière sur un Bos Suspension réputé pour sa précision chirurgicale. Il raconte avoir retrouvé un contrôle qu’il croyait perdu lors des longues descentes rocheuses, un vrai game changer.
construire et entretenir sa suspension VTT : l’ultime DIY
Des heures passées à ajuster, graisser, inspecter, c’est ça la véritable initiation. La suspension est un être vivant qui demande amour et soins, autrement vous risquez le pot cassé — une casse ou un mauvais réglage qui ruinerait votre session. Les basiques : purification, contrôle des joints spi, changement d’huile et nettoyage des cartouches. Sachez qu’il n’est jamais inutile de s’équiper d’une pompe à suspension pour gonfler précisément vos ressorts pneumatiques.
Suivez de près les intervalles recommandés (souvent entre 50 et 100 heures d’utilisation) pour remplacer joints et fluides. Le moindre poc sur la tige peut signifier une fuite, une perte d’efficacité et, pire, un risque de casse catastrophique en pleine ligne.
Enfin, osez jeter un œil dans les tutos pour apprendre à peaufiner vous-même votre fourche ou amortisseur : c’est aussi gratifiant que réussir un trick au park après des mois de répétition, sauf que là, c’est votre vélo qui vous répondra en douceur.
- Nettoyage régulier : giclez pas la suspension, mais essuyez après chaque sortie.
- Contrôle des joints : repérez les fuites et remplacez à temps.
- Variations d’huile : gardez la fluidité du damper optimale.
- Réglage à la pompe : gonflez au psi précis vos amortis air.
Entretien | Fréquence | Impact |
---|---|---|
Nettoyage | Après chaque sortie | Évite corrosion et frottements |
Contrôle joints spi | 50 heures | Évite fuites et pertes de pression |
Changement huile | 100 heures | Conserve la fluidité dampers |
Réglage pression air | Selon poids et météo | Optimisation ride et confort |
Et si vous hésitez, consultez notre guide d’assemblage vélo, avec un gros focus sur l’entretien de suspension.
comment adapter sa suspension VTT selon le terrain et la pratique
Chaque terrain est une nouvelle scène, un nouveau défi à relever. Un rider qui carbure sur des sentiers cassants et techniques aura besoin d’une toute autre suspension qu’un fonceur de pistes de DH lisses et rapides. Improviser en prenant en compte le type de terrain et votre style peut radicalement changer votre vibe sur la board.
À vitesse lente, la suspension doit offrir une bonne absorption pour éviter les chocs qui casseraient votre rythme. À haute vitesse, elle doit se raffermir pour maintenir le vélo parfaitement planté sur les appuis, quitte à sacrifier un peu de confort pour la performance. Le réglage de la compression basse et haute vitesse vous permet de jouer de ce curseur. La valeur du SAG sera différente si vous partez pour une sortie marathon en XC ou pour un bikepark extrême.
- Terrain cassant : privilégier une suspension plus souple, plus sensible.
- Descente rapide : jouer sur la compression haute vitesse pour la stabilité.
- Montées techniques : utiliser le lock-out ou serrer la compression basse vitesse.
- Trail polyvalent : un réglage équilibré selon son poids et style.
Type de terrain | Réglage suspensions conseillé | Raison |
---|---|---|
Cross-country | SAG 25%, compression basse fermée | Efficient pédalage et confort minimal |
Enduro/All-mountain | SAG 27-30%, compression équilibrée | Permet maniabilité et absorption |
DH / Descente | SAG 30%, compression haute ouvert | Stabilité à haute vitesse |
Freeride | SAG 30%, compression renforcée | Absorption gros chocs et drops |
Un dernier conseil ? Emportez toujours votre pompe à suspension et vos outils, parce que les sessions spontanées sur des spots inédits vous obligeront à changer de réglage en mode ninja, comme pour un switch de spot interdit ou un nouveau trick street.
l’impact de la suspension sur la performance et la prévention des blessures en VTT
Sans parler de la glisse pure, la suspension joue un rôle majeur dans la protection du rider. Chaque pierre mal amortie rajoute du stress sur vos articulations, genoux et poignets en tête. Bien pensée, elle réduit fortement la fatigue musculaire et limite les blessures chroniques. C’est une partie intégrante de votre prévention à toute épreuve.
Dans ce contexte, une suspension saturée ou mal réglée peut vous mener à la cata en quelques sorties. À l’opposé, une suspension premium comme celles de Ohlins ou Cane Creek, réputées pour leur douceur de fonctionnement, permettent aussi de rester frais plus longtemps et d’envoyer du gros dans la durée. La machine devient une extension fluide de votre corps.
- Absorption des chocs : diminue stress sur articulations.
- Réduction fatigue : support long des muscles et tendons.
- Contrôle accru : meilleure prise de trajectoire surtout en descente.
Impact suspension | Détail | Effet rider |
---|---|---|
Réduction des vibrations | Absorption des micro-chocs | Moins de fatigue musculaire |
Contrôle de rebond | Suspension maîtrisée | Meilleure concentration |
Amortissement des gros impacts | Mouvements contrôlés | Moins de blessures |
Petite confidence : un jour en trip dans la montagne, un pote s’est cramé une épaule lors d’une mauvaise réception sur un drop. Avec sa suspension vieillissante et mal réglée, l’impact a été brutal. Depuis, on jure tous par un entretien rigoureux et un setup ultra précis. C’est la base pour envoyer et revenir entier.
FAQ sur le fonctionnement de la suspension des VTT
- Quelle est la différence principale entre ressort à air et ressort coil ?
Le ressort à air est réglable et plus léger, le coil est plus sensible et offre un meilleur retour mais est plus lourd. - Comment régler le sag de ma suspension ?
Il faut mesurer la compression sous votre poids au repos et viser environ 25-30 % de la course totale. - Pourquoi ma suspension rebondit-elle trop ?
Souvent, le réglage du rebond est trop rapide, il faut ralentir la vitesse de retour pour plus de contrôle. - Peut-on changer facilement une fourche VTT ?
Oui, tant que la nouvelle fourche a la bonne taille de roue et le bon travel compatible avec votre cadre. - Faut-il un entretien régulier de la suspension ?
Absolument, un entretien tous les 50 à 100 heures permet de garder la suspension performante et sécurisée.